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Après avoir dévoilé la Renault 4 au salon de Bruxelles en début d’année, c’est au salon de Munich que le constructeur français a choisi pour présenter sa nouvelle Clio. Redessinée et élégante et hybride, Renault la positionne comme le trait d’union entre l’électrique et le thermique.

Lancée il y a 35 ans, la sixième génération de la Clio a été repensée. Dévoilée à l’occasion du salon automobile IAA de Munich, la nouvelle Clio de Renault se caractérise par un design élégant, une technologie hybride et une connectivité accrue. Produit phare du constructeur français, avec 17 millions d’unités ont été vendues depuis son lancement en 1990, cette sixième génération marque une rupture radicale avec ses prédécesseurs. « La berline redessinée s’inspire de l’ADN des cinq générations précédentes », a déclaré Fabrice Cambolive, directeur de la croissance du groupe Renault et PDG de la marque Renault lors de sa présentation, avant d’ajouter : « Mais cette nouvelle Clio va encore plus loin avec un design audacieux, une technologie de pointe et une connectivité de nouvelle génération. »

Design : entre concavité et convexité

Avec ses lignes « nettes mais sensuelles », cette nouvelle Clio « incarne pleinement » le nouveau style de la marque, a déclaré Laurens van den Acker, directeur du design du groupe Renault, en soulignant les principales caractéristiques visuelles lors de l’événement de lancement. La berline mesure 4,116 mètres, soit six centimètres et demi de plus que les 4,05 mètres de la cinquième génération, et dispose d’un long capot qui pousse sa calandre vers l’avant. Le logo Renault est présenté dans un noir mat et plat qui se fond dans la calandre, contribuant à l’aspect élégant du véhicule. Et si vous regardez de plus près, vous verrez également une série de logos Renault miniatures sur toute la partie avant.

Photos : Lydia Linna

Le pare-brise, qui s’incline progressivement vers le haut, confère à la voiture un caractère sportif et moderne. « La carrosserie est presque liquide », a expliqué van den Acker. « Ses courbes fluides, alternant surfaces concaves et convexes, prennent vie grâce à des lignes de tension précises qui capturent la lumière. »

En effet, le jeu entre concavité et convexité est évident le long du capot et de la partie inférieure des portes, ainsi qu’à l’arrière de la berline. « Au tout début, lorsque les designers m’ont présenté les premières options, je me suis concentré sur l’éclairage », a déclaré Emmanuel de Jesus Pequeno, responsable de la performance des produits, à propos de sa partie préférée du design.

Exposé à côtés de voitures de démonstration électriques comme l’Emblème et la R5 Turbo 3E, la petite dernière n’avait pas à rougir. En effet, les feux avant de la voiture ressemblent aux pinces ouvertes d’un crabe, tandis que les feux arrière sont séparés en quatre éléments hexagonaux allongés distincts (deux à gauche, deux à droite). L’aspect préféré du responsable de la performance produit dans la nouvelle voiture présentée est la forme de la face arrière. « Cette partie négative est vraiment nouvelle pour Renault », a-t-il déclaré en montrant la ligne horizontale qui dépasse légèrement, puis s’incurve vers l’intérieur, traversant l’arrière juste au-dessus du logo. « J’aime beaucoup la courbe que l’on peut y trouver. Personnellement, c’est ma partie préférée. »

Photos : Renault

Du côté de l’habitacle, on trouve un espace spacieux, le coffre est grand et les sièges sont confortables et donnent une impression de luxe (même le siège central, souvent redouté, est étonnamment confortable, avec un dossier légèrement incurvé vers l’extérieur et offrant un soutien lombaire). Le volant est plus petit (bien qu’il y ait plusieurs leviers sur le côté droit), tandis que les sièges conducteur et passager avant sont dotés de renforts nettement surélevés qui enveloppent le corps, permettant de s’asseoir de manière détendue.

En regardant de plus près l’intérieur, le tableau de bord est « recouvert d’un tissu technique dégradé », a expliqué le directeur du design van den Acker lors de la présentation, tandis que « l’éclairage d’ambiance s’intègre parfaitement dans les portes ». Le tissu s’étend sur les portes avant, s’étirant jusqu’à mi-hauteur avant de se terminer par une bande d’éclairage verticale.

Un moteur hybride de 160 ch

L’une des principales forces de Renault réside dans son agilité, a déclaré François Provost, PDG du groupe Renault, nommé à la tête du constructeur automobile français en juillet à la suite du départ de Luca de Meo. Il a souligné que le modèle économique de l’entreprise reposait sur deux piliers : les véhicules électriques d’une part, et les véhicules à moteur à combustion interne (ICE) et hybrides d’autre part. Cette nouvelle Clio est équipée d’un nouveau groupe motopropulseur hybride complet E-tech de 160 ch, contre 145 ch pour la génération précédente. La voiture émet 89 g de CO2/km, consomme 3,9 litres/100 km et offre une autonomie pouvant atteindre 1 000 km. « Elle est conçue pour répondre aux besoins des conducteurs de flottes à kilométrage élevé et des clients quotidiens », a ajouté Fabrice Cambolive.

Connectivité et technologie intégrée

Le système multimédia OpenR Link, avec Google intégré, offre des fonctionnalités telles que Google Assistant, Google Maps et Google Play (ainsi que toutes les applications associées). En outre, la nouvelle Clio dispose également de 29 aides à la conduite issues des segments haut de gamme. Il s’agit notamment du régulateur de vitesse adaptatif et du frein de stationnement électrique (de série), ainsi que du freinage d’urgence automatique à l’arrière ou des systèmes de sortie sécurisée des occupants.

« Notre secteur traverse une période difficile. Nous sommes confrontés à des bouleversements technologiques, réglementaires et géopolitiques. Et nous sommes confrontés à une concurrence féroce et sans précédent, en particulier de la part de la Chine. Les choses changent, et elles changent rapidement », a déclaré François Provost avant d’ajouter : « Nous ne pouvons pas nous permettre de rester dans le statu quo. Nous devons constamment chercher à être plus efficaces, plus agiles et viser l’excellence. » La nouvelle Clio, dont le prix n’a pas encore été annoncé, mais qui devrait coûter environ 20 000 euros, semble bien partie pour aider l’entreprise à atteindre cet objectif.

Un peu plus tard dans la journée, le nouveau patron du constructeur français s’est, comme plusieurs de ses homologues européens, lui aussi positionné en faveur d’un adoucissement réglementaires au niveau européen. « Un tsunami de réglementations aboutit à une hausse des prix des voitures (et) les Français, les Européens ne peuvent plus s’acheter des voitures facilement. ll faut mettre un autre logiciel industriel européen en place » a-t-il expliquer à la presse française.